La maison de mon enfance est située sur les berges du lit majeur de la Saône large à cet endroit de plusieurs kilomètres.
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A l’époque, deux fois par an à l’automne et au printemps la Saône en crue approchait de la maison recouvrant prairies, bois, chemins et haies pendant plusieurs semaines modifiant radicalement les paysages. Nous vivions alors au rythme de ses crues et décrues. L’eau à peine retirée, chaussée de nos bottes, nous retrouvions notre terrain de jeu. Ces inondations se font plus rares désormais sous l’effet de l’aménagement de la rivière et du réchauffement climatique. Les rivières, tantôt frontières qui séparent, tantôt vecteurs de transport qui relient, portent en elle l’âme d’un terroir. La géographie de notre lieu de naissance nous façonne et construit notre imaginaire. Je retourne régulièrement sur ces terres où j’ai grandi et la balade “en Saône”, muni de mon appareil photo, est un rituel auquel je m’adonne avec bonheur.
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Les pâquiers d’Ouroux sur Saône au fil des saisons
