Le site englobe l’un des ensembles alluviaux bourguignons les mieux conservés. Prairies bocagères humides, boisements alluviaux, plans d’eau, lit et berges de Saône mais aussi par endroits peupleraies et parcelles cultivées se partagent l’espace. Ce site est d’intérêt majeur pour sa faune et sa flore typique des grandes vallées inondables (
en savoir plus avec l’INPN – Inventaire National du Patrimoine Naturel).
La maison familiale est construite en bordure des pâquiers. Enfant, ces grands espaces représentaient un lieu magique avec ses “terra incognita” stimulant l’imaginaire. Ces grandes étendues plates proposent cet horizon si absent de nos contrées montagneuses grenobloises. Le chevreuil, le sanglier, le ragondin, le héron cendré, son cousin le garde boeufs, l’aigrette, le courlis et bien d’autres animaux sauvages se partagent l’espace avec les vaches et les brebis. Parfois l’homme passe, visiteur furtif ou faucheur raisonnable, discrétement sans s’attarder.
Aujourd’hui je ressens un attachement puissant à ces lieux dont la beauté simple et discrète apporte paix et sérénité. Ils demeurent un repère, inscrit dans un temps long, un point fixe, une constante. Un rituel sans cesse me fait revenir ici goûter l’harmonie généreuse des lieux.